ITW - A. Vuillermoz : «Le Giro, mieux que le Tour !»

 

Vidéo - Alexis Vuillermoz au départ de la 20e étape du Giro

Alexis Vuillermoz, 26 ans, issu du VTT, vient d'achever sa deuxième saison chez les pros. La première dans une équipe World Tour, celle d'AG2R La Mondiale, bien sûr. Révélation du Giro 2014 où il a terminé 11e, vainqueur sur la deuxième étape du Tour du Gévaudan, Alexis Vuillermoz s'est fait un nom dans le peloton. Entretien pour Cyclism'Actu avec un coureur d'avenir.

 

Alexis, en fin d'année 2014, quel est votre meilleur souvenir de la saison ?

Mon meilleur souvenir ? Ça restera pour moi ma 11e place sur le Giro, et le moment où je franchis la ligne d'arrivée de la dernière étape. C'est un résultat fabuleux pour moi, au delà de mes espérances."

 

Et votre votre victoire sur le Tour du Gévaudan ?

C'est vrai que c'était ma première victoire chez les pros et c'est important de gagner. On dit souvent d'ailleurs que seule la victoire compte. Une victoire c'est vraiment ce qu'il manquait à ma carrière. Mais si je dois choisir, je garderai en mémoire ma 11e place au Giro.

 

Pourtant vous y alliez dans un rôle de simple équipier au départ non ?

Oui j'avais un rôle d'équipier. Je devais notamment accompagner Dominico Pozzovivo dans les cols en montagne. Mais on m'a demandé aussi de ne pas trop me relever pour jouer le classement par équipe que nous avons finalement remporté. Ceci m'a permis de conserver une bonne place au classement général.

 

Vous semblez apprécier les courses italiennes puisque vous terminez 12e de Milan-Turin...

Peut-être. Je ne sais pas. Mais c'est vrai que j'ai profité de ma bonne forme de fin de saison. J'avais le droit de jouer ma carte personnelle sur Milan-Turin, et j'ai pris du plaisir à suivre les attaques de Contador et Aru dans les cols.

 

Quel bilan tirez-vous de votre saison 2014, la première dans une équipe World-Tour ?

J'avais fait une belle saison 2013 chez Saur-Sojasun où j'avais pu découvrir le Tour de France dès ma première année professionnelle. Je suis satisfait de ma saison 2014. La route est un univers que je découvre depuis deux ans, après avoir quitté le VTT et mes repères. En tout cas je ne regrette pas mon choix. Au contraire ! Et je suis très heureux d'avoir choisi la route.

 

Est ce que cette 11e place sur le Giro a changé votre statut au sein d'AG2R La Mondiale ?

L'équipe me fait plus facilement confiance. J'ai demandé à participer au Tour de France en 2015 mais rien n'est acquis. On verra. Il faut toujours travailler et prouver que l'on a sa place. Tout se joue au mérite. Le niveau est relevé et tout le monde ne pourra pas être dans la sélection. Mais il y a d'autres facteurs qui rentrent en jeu, comme les résultats du début de saison, ou l'état de forme actuel.

Vous avez déjà participé au Tour d'Italie et au Tour de France... Lequel des trois grands Tour préférez-vous ?

J'apprécie beaucoup les courses par étapes. Sportivement, le Giro est celui qui me convient sans doute le mieux car c'est le plus montagneux des trois et il correspond davantage à mes qualités de grimpeur. Mais le Tour de France, par sa notoriété et l'effervescence qu'il provoque, reste pour moi le plus beau. Il y a un côté magique avec tout ce public au bord des routes. Le Tour c'est gigantesque. Le Tour c'est la plus belle course du monde.

 

Quand on voit ce que font Thibaut Pinot, vos coéquipiers Romain Bardet et Jean-Christophe Péraud sur le Tour de France, qu'est ce que cela vous inspire ?

Beaucoup de positif. Nous avons une très belle génération de coureurs français. C'était encore inespéré il y a quelques années. Il y a un vrai renouveau dans le cyclisme. Et c'est bien parti pour durer.

 

On entend beaucoup de bien à propos de l'équipe AG2R La Mondiale, qu'en-est-il en interne ?

Ça se passe très bien avec tout le monde et je me sens en confiance dans cette équipe. On est un groupe solidaire. Nous venons pour beaucoup du même coin et nous avons des points communs. Lorsqu'on se retrouve ensemble, nous avons des discussions qui portent sur autre chose que le vélo.

 

Quel est votre programme pour cet hiver ?

Je suis en coupure depuis lundi (NDLR, lundi 13 octobre). Bientôt je reprendrai le sport en multipliant les activités comme les trails, la course à pied ou le ski de fond. Je vais continuer à rouler un peu car c'est nécessaire malgré tout. Du 17 au 21 novembre nous aurons un stage à Montgenèvre avec l'équipe. Il s'agira surtout d'un stage administratif pour préparer la nouvelle saison mais nous ferons un peu de randonnée. Plus tard du 8 au 18 décembre, nous partirons en stage en Espagne pour faire du foncier.  

 

Propos recueillis par Pierre-Alix Faivre pour Cyclism'Actu