La Vuelta - Contador : «Courir les 3 grands Tours»
Par Antoine PLOUVIN le 15/09/2014 à 10:14
Vidéo - Alberto Contador gagne La Vuelta 2014
Il est de loin le plus beau palmarès du cyclisme moderne. Alberto Contador est le plus grand champion actuellement en activité, et avec cette Vuelta, il signe un nouvel exploit. Non pas tant parce que c’est son troisième succès sur cette épreuve, sa septième victoire sur un grand Tour (en comptant le Giro et le Tour de France dont il a été déclassé ), mais parce que deux mois jour pour jour avant de définitivement s’imposer à Saint Jacques de Compostelle, il se brisait le tibia sur le Tour de France. Un retour incroyable, signe d’un mental hors norme. Qui plus est, ce n’est pas simplement une victoire dans un grand Tour. C’est une victoire face à un plateau d’adversaire des plus relevés, même si Nairo Quintana a été éliminé sur chutes. En gagnant ce Tour d’Espagne, Alberto Contador s’impose face à Christopher Froome dans un beau duel. Le Tour 2013 pour Froome, La Vuelta 2014 pour Contador, on sait désormais que le coureur de Tinkoff – Saxo peut battre le Britannique. Ça promet pour 2015.
« Je pense toujours que ‘’vouloir, c’est pouvoir’’. Beaucoup de personnes, après ma chute, m’ont dit que c’était impossible que je récupère aussi vite. Moi j’ai toujours tout fait pour. Déjà le lendemain de la chute, j’essayais de bouger mes muscles. Pour autant, au départ il y a trois semaines, je ne me serais jamais cru en position de jouer le classement général. Mais sur un grand Tour, la forme évolue. Dans tous les cas, la première semaine, on survit, et seulement ensuite on peut attaquer. J’ai dû batailler en première semaine, ça été très difficile. Et puis à Valdelinares, au bout d’une semaine je me suis senti vraiment bien. C’est à ce moment là, avec le chrono’ de Borja (ndlr : juste après, espacé de l’étape de Valdelinares par la journée de repos), que tout a changé et que je suis entré dans la lutte pour le général ».
Une belle histoire donc. Mais Alberto Contador aimerait en écrire une autre. « J’aimerai courir les trois grands Tours. C’est un rêve compliqué. Je ne sais pas si je pourrai le faire un jour. Le Tour de France conditionne un peu tout le cyclisme. Mais c’est un rêve que j’ai ».
El Pistolero a aussi réaffirmé qu’il ne courrait pas les Championnats du Monde de Ponferrada, malgré sa présence dans la présélection Espagnole.