Paris-Tours - Victoire de Wallays devant Voeckler

C'est un Paris-Tours pluvieux qui attendait les coureurs aujourd'hui. Un Paris-Tours difficile à gérer, usant, qui a été comme toujours le théâtre d'une véritable partie de manivelles comme le public aime. C'est finalement Wallays qui s'est imposé et qui succède à John Degenkolb au palmarès de l'épreuve.

7 hommes en tête pour braver la pluie

Le cycliste est un battant que la pluie n'effraie pas. Ce Paris-Tours est un nouvel exemple illustrant parfaitement cette bravoure puisque le peloton est parti sur les chapeaux de roues. Sept hommes décident tout de même de s'extirper du peloton dès le début de la course. On retrouve un groupe de cinq coureurs qui va être rejoint par un duo quelques kilomètres plus tard. Le groupe est donc composé de Voeckler, Paillot, Benedetti, Van Melsen, Wallays ainsi que de Gouault et Duval. Les kilomètres défilent, l'écart augmente et après 60 kilomètres parcourus, l'avantage est de 5 minutes 30 secondes pour les fuyards.

Nous sommes à la mi-course et le peloton n'a pas baissé pavillon, bien au contraire. L'écart entre le groupe de tête et le peloton n'est plus que de 3 minutes 30 secondes. Il était l'un des outsiders, il est désormais dans la voiture-balai : Navardauskas a jette l'éponge et ne franchira pas la ligne d'arrivée.

60 kilomètres, des contres et des chutes

Paris-Tours a beau être une classique, son profil relativement plat entraîne un petit statu quo sur une partie du parcours. Cet attentisme n'est pas du goût de tous puisque deux hommes vont tenter un coup à moins de 60 kilomètres de l'arrivée. Lightart, Tjallingii et Benedetti (qui a été repris, lâché du groupe de tête) sont désormais intercalés entre le peloton et l'échappée. La situation est la suivante : Groupe de 7 > 2 minutes > Groupe de 3 > 30 secondes > Peloton à 43 kilomètres de l'arrivée.

Le trio intercalé n'y arrive pas et revient à la raison en se relevant. Le soleil est de retour mais la chaussée est détrempée et le peloton se fait piéger à 37 kilomètres du but. Une chute intervient dans le premier tiers du peloton et la chasse est désorganisée. L'écart fond petit à petit, et Koretzky sort du peloton en compagnie d'Engoulvent mais ne parvient pas prendre le large. Une nouvelle chute intervient en tête de peloton et désorganise une énième fois la poursuite. Il reste 25 kilomètres à parcourir. 

Un final disputé, Wallays vainqueur

Il reste deux difficultés pour créer la différence. L'échappée comprend qu'il faut hausser le ton pour voir ses chances de victoire perdurer. Le groupe se scinde et perd Gouault, Paillot et Duval. Il reste donc deux belges et un français en tête. Les chutes et la chaussée glissante compliquent la vie du peloton qui n'arrive pas à s'organiser et cette fois-ci c'est un autre FDJ.fr en la personne de Laurent Pichon qui va à terre. Beaucoup de chutes sont à signaler dans un rond-point à 15 kilomètres du but et il y a urgence pour le peloton désormais, puisque l'écart n'est toujours pas passé sous la minute.

Les kilomètres défilent et la côte de Beau Soleil fait mal aux jambes des coureurs. Voeckler attaque et s'isole avec Wallays tandis que le peloton avale la montée à une allure folle et de nombreuses cassures sont à signaler. Vanmarcke secoue le cocotier mais Degenkolb veille au grain. Démare est plus loin et se retrouve piégé. L'écart n'est plus que de 30 secondes, il reste alors moins de 9 kilomètres à parcourir.

La côte de l'Epan se profile et l'écart se réduit un petit peu à nouveau, et même si Cyril Lemoine s'active dans ce qui est désormais considéré comme le groupe de contre, rien n'y fait. Le groupe ne s'entend pas à cause de la présence de Degenkolb qui effraie plus d'un coureur. Nous sommes à moins de 4 kilomètres de l'arrivée et ils ne sont plus beaucoup à pouvoir prétendre à la victoire. Wallays, Voeckler et Teuns désormais seul en contre tiennent la corde. Démare a fait la jonction avec le groupe Degenkolb. Peloton reformé, mais peloton battu tout de même.

Avec brio, Wallays s'impose dans ce sprint à deux sur l'avenue de Grammont ! Voeckler 2e, Debusschere règle le peloton pour la 3e place. Pour l'anecdote, Topsport Vlaanderen a été la première équipe à s'imposer sur le calendrier européen lors du GP La Marseillaise avec Vanbilsen, et la dernière à s'imposer grâce à Wallays.